Remontées capillaires… que faire ?

Les remontées capillaires sont une des affections par l’humidité les plus destructrices des bâtiments. On parle de capillarité car l’humidité remonte depuis le sol en s’infiltrant dans les matériaux à pores ouverts de la maçonnerie et forme ainsi des canaux aussi appelés « capillaires ». Cela conduit à terme au délabrement et à l’insalubrité du bâtiment.

Voici quelques conseil pour lutter contre les remontées capillaires.

Établir le bon diagnostic

Les signes des remontées capillaires s’observent sur les parties basses des murs. Vous y constatez des auréoles persistantes, les peintures qui s’écaillent et des papiers-peints qui se décollent. Les pièces en bois deviennent spongieuses, les parties métalliques s’oxydent. Sur les stades plus avancées, des moisissures se développent. La salubrité du bâtiment est alors menacée.

Afin d’établir le bon diagnostic, vous devez faire appel à un professionnel. En effet, l’observation peut masquer d’autres problèmes sous-jacents liés à l’humidité. Le diagnostic permettra de connaître l’origine des symptômes. Il faut savoir exactement ce qui se passe afin d’appliquer les bonnes mesures correctives.

Mettre en place une barrière étanche

Dans les cas où un simple dégagement de la base des murs extérieurs ne suffit pas à stopper les remontées capillaires, il faut mettre en place des moyens d’actions spécifiques. La barrière étanche en est un.

Cette barrière consiste à créer une coupure dans les capillarités, sur toute la surface au sol du mur. Elle peut être réalisée de deux façons :

1. Mécanique : une feuille est insérée dans une saignée sur toute la largeur et l’épaisseur du mur. Elle peut être en acier inoxydable, en bitume armée ou encore en polyéthylène. La saignée peut aussi être remplie de mortier hydrofuge;
2. Chimique : une série de forages est réalisée pour permettre l’injection d’un produit hydrophobe.

Attention : dans tous les cas, il faut que cette intervention soit réalisée par un professionnel qualifié. Les diverses perforations et injections sont des opérations délicates pour la structure et dangereuses, en particuliers lorsque des produits chimiques doivent être manipulés.

Assécher les murs

L’alternative à la mise en place d’une barrière étanche est d’assécher les murs affectés. Pour cela, il existe deux techniques :

1. L’assèchement électroosmotique : le procédé repose sur l’action des champs électriques qui vont repousser l’humidité vers le sol. Il peut être complété par l’injection d’un produit hydrophobe pour colmater les capillaires. L’intervention sur les maçonneries est nécessaires;
2. L’assèchement électronique : Sans émettre d’ondes, c’est un déphaseur de fréquence qui va créer un effet miroir en neutralisant naturellement les champs électromagnétique tellurique perturbateur du bâtiment. Il permet d’inverser naturellement le phénomène physique des remontées capillaires qui sont définitivement stoppés et inversées, l’eau redescend du bâtiment vers le sol. Cette solution est efficace dans la quasi totalité des cas, sans travaux, réversible, elle traite les murs et les sols de l’ensemble du bâtiment. Sa simplicité de mise en oeuvre et son efficacité en fait une solution dont le rapport qualité/prix est optimum. 

Les procédures d’assèchement ne sont pas à la portée de tous et doivent être réalisées par un professionnel qualifié disposant du matériel et du savoir-faire adéquats.

Mettre en place des moyens préventifs

Afin de prévenir les remontées capillaires et éviter qu’elles se reproduisent après un assèchement, il est essentiel de mettre en place des moyens préventifs. Ils sont au nombre de trois.

Tout d’abord, vous pouvez imperméabiliser les fondations contre l’humidité. Il s’agit de mettre au jour les fondations enterrées et d’appliquer un revêtement imperméable choisi en fonction de la nature du sol et de son taux d’humidité, du type de maçonnerie et de la configuration de la maison.

Autre solution : mettre en place un drainage périphérique de la maison. Il s’agit ici de mettre en place des drains autour de la maison qui vont permettre l’évacuation de l’eau présente dans le sol vers un exutoire (collecteur d’égout, puisard ou épandage souterrain).

Enfin, si le drainage n’est pas possible, en raison de la nature des sols notamment, le recours ultime est le cuvelage. Cette technique permet de réaliser un caisson étanche, intérieur ou extérieur, à base de revêtements plastiques, de résines, de mortiers ou encore d’enduits hydrofuges. Les différentes options sont choisies en fonction du type de local traité.

Dans tous les cas, faites appel à un professionnel pour établir le bon diagnostic. Il saura identifier précisément les raisons des remontées capillaires sur votre bâtiment et vous préconisera le panel de moyens à mettre en oeuvre pour lutter contre ce problème.